Deux projets Labéo labellisés

Le Pôle Hippolia a récemment labellisé deux projets innovants pour la filière équine, portés par Labéo !

Le projet MYCOPAB s’intéresse aux mycoplasmes de la sphère respiratoire du cheval.

Certains mycoplasmes sont décrits comme impliqués dans les affections respiratoires du cheval mais les données concernant leur réel pouvoir pathogène sont rares et anciennes. Pourtant, en France, ces bactéries sont détectées dans 20% des échantillons cliniques respiratoires équins par amplification génique.

Le projet MYCOPAB vise à caractériser, pour la première fois, les mycoplasmes retrouvés dans la sphère respiratoire équine en conditions pathologiques ou en simple portage. Ces données de prévalence comparée permettront de préciser les espèces ou les souches potentiellement pathogènes, leurs caractéristiques génétiques ainsi que leurs profils de résistance aux antibiotiques.

Le projet permettra aussi de définir la pertinence de prendre en considération les mycoplasmes dans le diagnostic différentiel des troubles respiratoires du cheval.

Au final, MYCOPAB a pour ambition de structurer au niveau national le diagnostic des mycoplasmes équins par le développement d’outils adaptés.

Le projet PYOCARBA s’intéresse à la problématique du pathogène Pseudomonas aeruginosa en santé humaine et animale.

Aujourd’hui, et pour les décennies à venir, l’antibiorésistance est un enjeu mondial de santé publique. Concerné par cette problématique, Pseudomonas aeruginosa (PAO) est un pathogène opportuniste qui, en plus de présenter des résistances naturelles à ces molécules, est capable d’en acquérir. Ce pathogène tend également à acquérir des résistances aux détergents/désinfectants et plus particulièrement aux ammoniums quaternaires qu’ils contiennent.

Ces facteurs, cumulés, peuvent conduire à des impasses thérapeutiques aussi bien en santé humaine qu’animale et notamment dans la filière équine. Ce qui représente à la fois un enjeu sanitaire et économique majeur. Face à ce constat, le projet PyoCARBA se propose, sur un panel de 100 souches de PAO d’origine humaine (+ environnement du patient) et équine, d’évaluer la résistance aux biocides (antibiotiques et désinfectants), de caractériser in vitro (en statique et en dynamique) les biofilms produits afin d’évaluer leur rôle éventuel dans la résistance, et de déterminer les supports génétiques de ces résistances par une approche phénotypique, par séquençage WGS et par transcriptomique. Il s’agira enfin d’évaluer le potentiel antibactérien, antivirulence et antibiofilm de molécules récemment brevetées, par LABÉO et l’Université de Caen Normandie, sur les souches de PAO hautement résistantes.